mercredi 11 novembre 2015

Expérience de bouturage du kiwi


Le bouturage est une technique de reproduction végétative des plantes couramment utilisée pour créer un grand nombre de clones d'une plante intéressante. Il y a plusieurs livres sur le sujet décrivant un ensemble de techniques, mais chaque plante est différente et demande des conditions particulières. Il faut donc parfois tester différentes approches pour avoir les meilleurs résultats.

Pour mon bouturage de kiwi cette année, j'ai utilisé un substrat d'empotage très léger avec de la vermiculite et un mélange d'hormone d'enracinement et de sucre en poudre afin de nourrir les cellules en développement. Avec cette approche, j'ai eu autour de 60% de réussite, ce qui est vraiment très bien pour le kiwi, et un développement racinaire considérable comme vous pourrez le voir dans le vidéo.

Le bouturage a été fait au début du mois de mai avant le débourrement et les boutures sont restées à l'extérieur tout au long de l'été dans une zone ombragée sans soleil direct. En plus de celles que l'on voit dans l'image et le vidéo qui ont été faites dans un multicellule à bouturage, j'en ai aussi fait en pot avec un aussi bon succès.


Lors de mes essais précédents avec d'autres plantes, l'eau de saule a aussi été testée pour provoquer la rhizogenèse avec de bons résultats, mais avec une croissance moins rapide et un développement des racines moins intense.

3 commentaires:

Unknown a dit…

Bonjour Wen!
J'ai 3 plNts qui ont bien grossi cet été, mais pas encore produit. Dois-je les tailler, cet automne ou au printemps?
Merci,
Louise lacroix

Wen Rolland a dit…

Salut Louise! Quel type de kiwi et as-tu un mâle dans tes trois plants? Les kiwis se gère un peu comme une vigne à raisin si on veut une production optimal. Il peuvent demander de 2 à 6 ans avant d'avoir une production. Si c'est le Actinidia arguta "Issai", il n'est pas super fiable et produit peu ou pas s'il n'y a pas de mâle présent. Pour les autres Actinidia arguta et les Actinidia kolomikta, il faut absolument au moins un mâle pour 6 femelles.

Unknown a dit…

Salut Wen,
J'ai expérimenté l'été dernier la technique de bouturage à l'étouffée sur des actinidia kolomikta. Je pense que le taux de réussite est proche des 100% quand la méthode est maitrisée.
J'ai utilisé une bouteille en plastique transparente, une tige de l'année d'actinidia en feuille. La tige a été coupée en 5 morceaux de 6 pouces. J'ai ensuite conservé une seule demi feuille par tige (pour limiter l'évaporation mais permettre la photosynthèse ). Comme substrat, j'ai pris ce que j'avais sous la main pour faire un mélange bien drainant: du sable (environ 40%) et du terreau (environ 60%). Dans la bouteille ouverte j'ai mis 4 5 pouces du mélange puis j'ai planté les tiges coupées en prenant soin que le bas de la tige ne touche pas le fond (éviter la pourriture si trop d'eau reste au fond de la bouteille). Je me suis arrangé pour avoir deux noeuds par tige dans la terre pour favoriser la création de racine (même s'il semble que les racines se développent facilement un peut partout). J'ai ensuite ajouté de l'eau pour que mon substrat soit humide mais pas détrempé (malheureusement j'ai fait ça à l'oeil ...). Finalement j'ai refermé ma bouteille et scellé avec du ruban adhésif (bouteille hermétiquement fermée: bouchon en place et pas de trous au fond).
Là j'ai posé ma bouteille sur le bord d'une fenêtre bien éclairée (mais pas directement au soleil). Je l'ai "oubliée" là pendant un bon mois (un petit coup d'oeil tous les jours quand même parce que j'avais hâte ;)). J'ai vu pousser une puis deux feuilles par tige (toutes les tiges avaient des feuilles). Là j'ai fait une erreur fatale. j'ai ouvert la bouteille et placé les plans au soleil.... Le soir même ils étaient brulés.
Mon conseil:
quand les feuilles commencent à toucher le bord de la bouteille, dévisser le bouchon de manière à laisser passer l'air. Le but est d'acclimater les plantes qui ont poussées dans un milieux 100% humide à un air plus sec. passé quelques jours avec une faible ouverture on peut enlever le bouchon (si la terre se dessèche il faut ajuster et ajouter de l'eau :))... après une ou deux semaines (ou plus si vous êtes pas à l'aise) on peut enlever la partie supérieur de la bouteille. Là vous pourrez progressivement augmenter l'intensité lumineuse. Laisser encore un bon mois dans la bouteille pour que les racines poussent bien (elles sont fragile au tout début). Je me suis pratiqué cet hiver sur de Hibiscus Syriacus (avec plusieurs grosseurs différentes), sur une quinzaine de boutures seule une n'a pas poussé (mais je l'ai cherché: c'était un rameau minuscule que j'ai essayé pour voir à quel point je pouvais être négligeant). bref Je vais remettre ça cet été sur les kiwis, et je ne referai pas la même erreur.

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